On a fait un voyage… Cabaret pour une femme dépareillée
Compagnie Bessa
Spectacle programmé dans le cadre du festival Un auteur dans le collimateur.
On a fait un voyage… Cabaret pour une femme dépareillée
Depuis des années, Laurence Sendrowicz caressait l’idée d’inventer un cabaret lévinien uniquement porté par une voix féminine.
Les différents textes qui composent ce spectacle mettent tous en lumière une quête existentielle nourrie par un besoin viscéral d’appartenir, de comprendre, d’aimer et d’être aimé. De laisser ne serait-ce qu’une petite trace en ce monde. Parce qu’il s’agit de femmes – et Levin est allé, comme il le fait toujours, chercher dans le microscopique pour toucher à l’universel – le questionnement sur le cycle de la vie, la position dans la société, la beauté, la recherche de l’âme sœur résonne de manière accrue. Il y est question de la Chine et de Londres, du planisme et de la naissance, de rendez-vous manqués et de maladie…
C’est cruel, drôle et terriblement actuel.
Pour relever ce défi, encore fallait-il trouver la comédienne qui pourrait, par sa générosité et l’étendue émotionnelle de sa palette, apporter toute l’humanité nécessaire à la galerie de dépareillées-cherchant-chaussure-à-leur-pied que l’auteur a mise en lumière.
Lors de sa rencontre avec Isabelle Andréani (magnifique Doupa dans Kroum l’Ectoplasme monté en 2004 par Clément Poirée au théâtre de la Tempête), Laurence Sendrowicz avait été marquée par la justesse et la beauté de cette comédienne. Elle attendait le moment de pouvoir travailler avec elle…
Cette année 2021, cahotique, incertaine, propice aussi à creuser de nouveaux chemins, leur offre, à toutes les deux, cette opportunité.
Textes de Hanokh Levin publiés aux éditions Théâtrales. Textes français de Laurence Sendrowicz.
Interprété par Isabelle Andréani
Mise en scène de Laurence Sendrowicz
Musique de Yaacov Salah et Meir Salah
Créée en 2004 par Laurence Sendrowicz autour de son travail d’auteure et de traductrice, la compagnie Bessa doit beaucoup à l’apport des différentes spécificités des membres de la famille (réelle et artistique) de sa fondatrice. En effet, le but premier était et est toujours de donner un toit (bessa signifie « maison » en araméen) à des aventures personnelles atypiques qui s’inscrivent dans le temps et dans leur temps, à des propositions basées sur le texte et les acteurs, en prise directe avec le public. Ses spectacles ont toujours été conçus avec une souplesse de forme permettant aussi d’investir des lieux hors norme.