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  2. Les artistes du Plateau 31 – Zig Zag 2021

Cette année, quatre artistes sont exposés au Plateau 31 dans le cadre de Zig Zag. On découvre leur exposition juste à la suite…

➜ Alexandre ALLOUL avec Street Therapy

« Street Therapy est une flânerie photographique à travers les espaces urbains que je suis amené à parcourir autour du globe : cosmopolites, singuliers, évidents ou parfois plus cachés. Des instantanés de voyages guidés par un chemin personnel dans lesquels le graphisme des architectures s’associe à la vivacité de la couleur, toujours présente, comme un but qui m’obsède.

A travers mes photographies, j’ai envie que l’on puisse imaginer les sons, percevoir les goûts, sentir les odeurs, l’effervescence de la ville ou la quiétude du vide que j’ai pu éprouver à la prise de vue. Des sensations éphémères qui caractérisent chez moi une certaine persistance au recommencement et une frénétique dépendance à l’évasion. Je mets ainsi beaucoup d’énergie à observer la vie avec un regard positif, empreint de l’alchimie des sens mais infiniment admiratif.

Mon errance photographique est aussi un éloge de la lenteur. La photographie m’a appris à maîtriser le temps pour lui donner une dimension constructive dans ma démarche artistique. C’est bien ce paramètre qui guide mon travail pour lequel je n’ai jamais de plan, pas de concept, pas d’ambition. Et tout l’intérêt de cet art qui selon les mots de John Stuart Mill, est « une brève complicité entre la prévoyance et le hasard » permettant sans le savoir de suivre un chemin inconscient.

Dans mes déambulations je contemple ce qui m’entoure, je m’attarde sur des détails parfois subtils qu’un regard furtif aurait pu ignorer. 

A travers la street photography, je m’amuse de la symétrie, des reflets, des ombres, des couleurs, et des lumières qui, sans que l’on y prête attention, égayent notre quotidien et dont je m’étonne parfois d’être un spectateur singulier.

Ces fragments se révèlent d’ailleurs souvent à la réception de mes tirages que j’aime produire comme des objets : des grands formats qui deviennent alors captivants, intenses, quasi hypnotiques nous rendant seuls face à l’image.

Cette notion de solitude est précisément de plus en plus présente dans mes photographies.

Je m’interroge sur la place de l’homme dans son environnement, et particulièrement dans l’urbanité oppressante qui individualise, isole et confine.

J’y recherche avec frénésie des silhouettes anonymes, parfois floues, parfois distinctes, suggérées, rognées ou dissimulées qui mettent en exergue cette sournoise solitude ressentie dans les mégalopoles du Monde. Tel un syndrome de Stockholm nous l’acceptons et l’alimentons en détournant le regard pour éviter de croiser le quelconque, voire le laid.

Je ne fais pas que voir : je m’efforce de percevoir, pour contempler notre quotidien d’aujourd’hui et mieux penser notre monde de demain.

Des biais pour une probable thérapie personnelle, où se croisent ma quête effrénée d’images et mon désir de vivre l’instant à tout prix. »

 

 

 

➜ AKB (Abdoul Karim BAH)

« Je m’appelle Abdoul Karim, j’ai 17 ans, et j’étudie en classe de première professionnelle Métiers des environnements connectés. Ce que j’aime par dessus tout ce sont la lecture, le jazz et l’art. Mon nom d’artiste est Akb. 

Je vais surtout vous parler de ma vision de l’art. Pour moi, l’Art est un moyen de communiquer sans parler. Il me permet d’exprimer mes sentiments, mais aussi la rage et la colère que j’ai en moi. C’est un moyen d’expression fort : il permet de comprendre qui on est et d’où l’on vient. » 

 

FBM (Fatoumata BALLO)

« Je m’appelle Fatoumata, j’ai 16 ans et je suis de nationalité malienne.

Le travail artistique que je mène me permet d’avoir confiance en moi pour réaliser mes rêves. A travers mes créations, je souhaite mettre en avant une image de la femme forte et indépendante. 

Je souhaite être un exemple pour toutes les femmes et leur montrer qu’elles peuvent avoir de l’ambition, qu’elles peuvent s’émanciper des hommes et qu’elles peuvent, elles aussi, réaliser leurs rêves. »

 

Théophile POUILLOT-CHEVARA

«  Photojournaliste en herbe, j’ai commencé en 2019 à écumer les rassemblements et manifestations à caractère social, environnemental et politique à Paris et ses alentours.

Malgré le terme “journaliste”, je me surprends souvent à laisser de côté la part d’information dans mes images, en penchant davantage vers une démarche esthétique. J’attache une grande importance à la part de couleurs de mes scènes. Qu’elles tranchent ou harmonisent, je ne travaille que très rarement avec le noir et blanc, que je réserve souvent pour d’autres travaux, en photographie de paysage ou de rue.

Mes photographies sont moins un reportage ordonné qu’un témoignage parcellaire de moments de lutte. Les thèmes y sont variés : sécurité, droits LGBT+, syndicalisme ou encore répression policière.

Aucune des images que je présente ici ne montrent la même chose, le même contexte ou la même histoire, sinon celle de mon œil. »