Mimoun et Zatopek

Compagnie Azdak

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Milieu des années 70. Suite à une menace de suppression de postes, Karim, ouvrier mécanicien, occupe son usine.

C’est la nuit. Il repense à sa première action militante. C’était l’année 47.

L’année 47.

L’année de ses quinze ans.

L’année où, arrivé en France, il trouvait un travail dans les usines Renauld, à Boulogne-Billancourt, et dormait dans les baraquements de Saint-Denis.

L’année de la grande grève.

L’année où Mimoun devint champion de France des 5 et 10000 mètres.

L’année où Joseph l’inscrivit à la course junior du cross de l’humanité.

L’année où il rencontra Angèle.

L’année où Jules Moch, ministre SFIO, fit tirer sur les mineurs.

L’année où Zatopek gagna sa première course internationale aux jeux interalliés de Berlin, avalant 5000 mètres en 14 minutes 31.

Les souvenirs se mélangent, et les époques, de l’année 47 au milieu des années 70, entre les stades et les usines, entre les courses et les luttes, entre la reconstruction de l’après-guerre et l’essoufflement du modèle communiste. Entre Mimoun et Zatopek.

L’histoire d’un ouvrier.

L’histoire d’un sport, et de deux athlètes d’exception.

L’histoire d’une société qui change.

Karim, ouvrier mécanicien, est passionné de course de fond. Il se remémore l’année 1947 et les victoires de ses deux héros, Alain Mimoun et Emil Zatopek, deux des plus grands coureurs de fond de leur temps.

Ils se sont affrontés sur les stades, l’un représentant l’union soviétique en pleine puissance, l’autre la France de la résistance, qui partagent le point commun de ne pas s’allonger après avoir franchi la ligne d’arrivée.

Vingt ans plus tôt, Alain Mimoun est un écolier qui rêve de devenir instituteur. Mais la bourse d’études lui est refusée car il est algérien, et non fils de colon. Vingt ans plus tard, Emil Zatopek est condamné par un tribunal politique à devenir éboueur dans les rues de Prague.

Deux grandes vedettes, l’une partie de rien, l’autre contrainte à n’être plus rien. Deux histoires.

Compagnie AZDAK

Texte et mise en scène : Vincent Farasse

Jeu : Ali Esmili

Scénographie : Jean Gilbert-Capietto

Lumières : Nathalie Perrier

Publié aux Editions Actes Sud-Papiers

Création novembre 2018 au Nest, CDN de Thionville

15 route de Manom 57103 Thionville

Production : Compagnie Azdak, NEST, CDN de Thionville, La Virgule, Tourcoing, coproduction en cours. Avec le soutien de la DRAC Haut-de-France